Projet culturel

Les maisons

Stage #2 - Maternelle


Le projet culturel vécu en classe s’est articulé autour du thème général travaillé durant mon stage, soit, la maison. J’ai exploité ce thème de différentes façons tout au long du stage et il était présent dans toutes les activités et ateliers que j’ai présentés aux élèves, de même que dans les albums jeunesse que j’ai lus en classe.


Outre les trois activités présentées ci-bas, j’ai animé d’autres activités sous ce même thème. Des activités telles que :

·      Exploration de la différence entre les notions d’intérieur et d’extérieur

·      Causerie sur les pièces de la maison : nom, fonction, meubles et objets qui y sont présents

·      Aménagement, en dyade, de deux pièces d’une même maison et présentation en équipe, sous forme de kiosque, de leur maison aux élèves de la classe voisine

·      Lecture et causerie sur les maisons des animaux

·      Deux séries de quatre ateliers différents sur le thème des maisons


Activité 1 - À la manière de Miyuki Tanobe

L’intention pédagogique de cette activité était : à travers l’expérimentation de la démarche en arts plastiques préconisée pour le préscolaire (Carreau, 2010), les enfants seront amenés à créer, avec la technique de la gouache en pain, une œuvre les mettant en vedette, et ce, à la manière de Miyuki Tanobe.

 

Pour cette activité, qui s’inspire beaucoup de celle présentée sur le site du RÉCIT préscolaire, j’ai inscrit la classe au projet « Hommage à un artiste de chez nous, Tanobe » toujours sur le site du RÉCIT préscolaire.

 

Cette activité s’est déroulée sur plusieurs périodes.


crédit photo S. Richard
crédit photo S. Richard

Période 1 : Déclencheur et présentation de l’artiste

Causerie sur ce qu’est un artiste et quel est son travail. Les différents domaines artistiques ont été abordés : la peinture, la sculpture, la danse, le chant, le théâtre, etc. J’ai présenté aux élèves la différence entre le musée et la galerie d’art. Présentation de Miyuki Tanobe, l’artiste, sa vie et ses œuvres. Travail d’appréciation et d’observation fait par les élèves sur deux œuvres de Tanobe : La dame au chapeau rose et Lundi, jour de lessive. Les élèves ont été amenés à regarder, entre autres, le niveau de détails des oeuvres, où sont les personnages et ce qu’ils font. À la fin de cette période, la production attendue a été présentée aux élèves : en utilisant la technique de la gouache en pain et du tracé au crayon-feutre noir à la manière de Tanobe, vous devez vous représenter en train de faire une activité devant ou derrière votre maison.

 

crédit photo S. Richard
crédit photo S. Richard

Période 2 : Expérimentation de la technique

** Un problème informatique m’a empêché de présenter un extrait du documentaire Un monde éphémère où on y voit Miyuki Tanobe à l’œuvre dans son atelier.

 

Cette période s’est déroulée le premier avril alors, c’est en réalisant un poisson que les élèves ont pu expérimenter la technique utilisée. Ils devaient tracer leur poisson à la mine, en se laissant assez de place pour y mettre de la couleur. Ensuite, avec deux couleurs de gouache en pain seulement, ils devaient colorer leur poisson en utilisant deux grandeurs de pinceaux, un plus petit pour les détails et un grand pour les plus larges surfaces.

 

crédit photo S. Richard
crédit photo S. Richard

    Période 3 : Traçage de l’œuvre

En grand groupe, après un retour sur les notes prises lors de la causerie sur les œuvres de Tanobe, et quelques minutes de réflexion, les élèves devaient faire le tracé de leur œuvre au crayon à mine.

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crédit photo S. Richard
crédit photo S. Richard

Période 4 : Gouache en pain

Comme je voulais que les élèves aient accès à plusieurs couleurs, cette étape s’est faite en atelier, donc 4 élèves à la fois. Les élèves devaient ici utiliser la gouache en pain pour colorer leurs œuvres. Encore une fois, les deux oeuvres étudiées étaient disponibles pour les élèves. Ils devaient s’assurer de mettre de la couleur sur l’ensemble de leur feuille et, surtout, bien diluer la gouache en pain pour s’assurer que les traits de crayon à mine soient encore visibles.

 

Période 5 : Feutres noirs

En grand groupe, chaque élève devait repasser sur les traits de crayon à mine, mais cette fois avec un feutre noir.

Période 6 : Présentation des œuvres/intégration

À tour de rôle, les élèves ont présenté leur œuvre devant la classe. Ils devaient répondre aux questions suivantes :

·      Qui as-tu peint avec toi?

·      Que faites-vous?

·      Où êtes-vous?

·      Qu’est-ce que tu as utilisé de Tanobe pour faire ton œuvre?

·      As-tu aimé cette activité et pourquoi?

 

J’ai ensuite pris en photo chacune des œuvres et les ai déposées sur le site du RÉCIT. Un signet a été envoyé aux parents avec l’adresse internet leur permettant de voir l’œuvre de leur enfant. Il est même possible, sur le site, de transformer les œuvres en casse-tête web.

 

Les œuvres sont immortalisées ici.

 

Activité 2 - La construction d’une maison

crédit photo S. Richard
crédit photo S. Richard

L’intention pédagogique de cette activité était : amener les enfants à utiliser de façon concrète leurs connaissances de l’espace (devant, à côté, sur, au-dessus, etc.) par le biais d’un dessin collectif dirigé qui leur permettra aussi d’expérimenter le travail en coopération vers un but commun, soit la construction d’une maison.

 

L’activité a débuté par une discussion sur qui sont ceux qui construisent les maisons, quelques métiers associés à la construction des maisons et, surtout, l’idée que, pour construire une maison, plusieurs personnes doivent travailler ensemble et apporter leur savoir-faire pour arriver au but final. Nous avons aussi abordé le fait que, parfois, on doit continuer le travail d’un autre ouvrier même s’il n’est pas complété comme nous l’aurions voulu.

 

Ensuite, j’ai pris le rôle de chef de chantier et les élèves se sont transformés en ouvriers. La classe est aménagée de façon à naturellement former deux équipes de 8 élèves. Chaque élève recevait une feuille avec, simplement, le carré de la maison. Chaque élève écrivait son nom au dos de la feuille et devait dessiner le toit de la maison.

 

Par la suite, je donnais le signal (« Ouvrier, changement! ») et ils devaient passer la maison à leur voisin de gauche (une feuille au centre de chaque groupe de tables a aidé les élèves à faire circuler les feuilles dans le bon sens).

 

Sur la nouvelle maison que l’élève recevait, il devait ajouter l’élément que je demandais et à l’endroit que je demandais. Pour donner le signal de faire le dessin je leur disais : « Ouvrier, au travail! ». Après chaque nouvel élément, les élèves donnaient la feuille au voisin. Initialement, l’activité devait continuer jusqu’à ce que la maison revienne au premier élève, mais comme le temps manquait et que ça ne diminuait pas la portée de l’activité, après six éléments, j’ai demandé aux élèves de retourner la maison à celle ou celui qui avait construit le toit. Les élèves ont ensuite pu compléter les éléments non terminés et ajouter d’autres éléments de leur choix.

 

crédit photo S. Richard
crédit photo S. Richard

Voici les instructions données pour chaque élément de la maison.

 

1.    Posez un toit solide sur votre maison pour rester au sec et au chaud.

2.    Vous devez construire une porte sur le devant votre maison pour pouvoir y travailler à l’intérieur.

3.    Au-dessus de la porte de la maison, vous devez installer une plaque avec le numéro de porte – que vous pouvez choisir.

4.    Il fait un peu noir dans la maison, on doit maintenant construire trois (3) fenêtres sur le devant de votre maison.

5.    Pour que votre maison soit plus solide, il faut maintenant lui mettre de la brique ou du bois sur le devant – montrer un exemple de chaque matériau. Il faut travailler lentement pour s’assurer que chaque brique ou chaque planche est bien placée.

6.    Pour que votre terrain soit plus beau, plantez un arbre à côté de la maison, du côté de votre choix. Vous pouvez mettre un sapin, un arbre à fruits, à fleurs ou un arbre inventé. Choisissez un bel arbre pour que l’on puisse aller s’asseoir en dessous pour lire un livre!

7.    De l’autre côté de la maison à l’extérieur, vous allez construire une niche, car les gens qui vont habiter ces maisons ont des chiens. N’oubliez pas de faire un toit et une porte à votre niche.

8.    Du même côté que la niche, construisez une cheminée sur le toit.

9.    Bravo! La construction est terminée! Vous pouvez vous dessiner près de la maison.

 

crédit photo S. Richard
crédit photo S. Richard

Certains élèves ont trouvé difficile de voir d’autres élèves dessiner sur « leur » maison, mais, peu d’élèves l’on verbalisé en cours d’activité. L’intégration s’est déroulée quelques jours plus tard. Les élèves recevaient la maison pour laquelle ils avaient dessiné le toit. Je leur ai demandé de regarder la maison et de répondre aux deux questions suivantes :


·      À part le toit que tu as dessiné, qu’est-ce que tu préfères de ta maison?

·      Comment as-tu trouvé l’expérience de faire un dessin coopératif? D’avoir un ami qui continue un dessin que tu as commencé?

 

Après quelques minutes de réflexion, les élèves sont venus, à tour de rôle, présenter leur maison et répondre aux deux questions. Il a été difficile pour plusieurs de trouver un élément préféré qui n’avait pas été dessiné par eux. Plusieurs ont verbalisé avoir trouvé difficile de voir son dessin prendre une forme qui n’était pas celle qu’ils auraient choisie. Nous avons fait un retour sur la discussion concernant la construction de la maison et le travail d’équipe en général.

 

Les maisons sont magnifiques! C’est génial de pouvoir y retrouver un peu de chaque élève. Bien que, pour certains, un bout de chemin ait été fait quant au travail coopératif, il serait profitable pour tous les élèves de refaire d’autres activités coopératives du genre.

 

Activité 3 - Ma maison, mon école

L’intention pédagogique pour cette activité était : amener les enfants à s’intéresser à la géographie, aux cartes géographiques et routières par la construction d’une maquette du quartier environnant l’école et incluant l’ensemble des maisons des amis de la classe, de même que certains commerces et services présents dans le quartier.

 

Encore une fois, cette activité s’est déroulée sur plusieurs périodes.


Période 1 : Causerie - la carte routière

Après un retour sur l’atelier des cartes postales où les élèves devaient écrire leur adresse et sur la récente lecture du livre Bonjour Facteur de Michaël Escoffier, nous avons eu une causerie.


Il y a eu un léger débat lorsque j’ai demandé aux élèves s’ils croyaient que l’école aussi avait une adresse. Certains étaient convaincus que non puisque personne n’y habitait et d’autres disaient que oui l’école a une adresse et qu’ils avaient même vus les chiffres du numéro de porte près de l’entrée principale. Ce fut intéressant de les voir débattre leur point de vue.


Nous avons ensuite parlé des différentes façons de trouver son chemin, comment aller du point A au point B si nous n’avons que l’adresse. J’ai présenté aux élèves la carte des rues avoisinantes de l’école où figuraient leurs maisons (j’avais créé la carte sur Google Map). Nous avons discuté de l’utilité des cartes géographiques et routières de même que des différentes composantes de celles-ci en utilisant la carte du quartier. Les élèves ont tenté de situer leur maison sur la carte. À la fin de la causerie, les élèves avaient pour mission de noter les commerces qu’ils verraient en chemin entre l’école et leur maison.


crédit photo S. Richard
crédit photo S. Richard

Période 2 : Causerie – les commerces et services

Causerie durant laquelle les élèves indiquent ce qu’ils ont vu en rentrant à la maison. On explique l’utilité des différents commerces et services mentionnés. Les différents éléments sont écrits au tableau (avec dessin pour faciliter la compréhension) et sommairement identifiés sur la carte du quartier.

 

 

Période 3 : Activité en grand groupe – ma maison

Je remets à chaque élève une maison (rouleau de papier de toilette préalablement coupé et collé pour avoir la forme d’une maison)et une fiche avec sa photo et son adresse (numéro de porte et nom de rue seulement). Les élèves devaient écrire leur numéro de porte sur un des côtés de la maison. Ensuite, ils devaient décorer tous les autres côtés de la maison de même que le toit de celle-ci. Une fois la maison décorée, ils devaient découper leur photo et la coller sur le toit de leur maison.

 

Période 4 : Activité en grand groupe – la maquette

J’ai présenté aux élèves la base de la maquette qui était la même carte routière utilisée lors des causeries, mais plus grande et collée sur un carton rigide. De plus, l’école et certains commerces mentionnés lors de la précédente causerie étaient déjà installés sur la maquette. À tour de rôle, j’invite les élèves à venir à l’avant. Je leur demande s’ils connaissent leur adresse (je leur rappelle s’ils ne la connaissent pas). Ensuite, ils doivent trouver le marqueur qui indique leur maison sur la carte affichée au tableau (la même que pour les causeries).

crédit photo S. Richard
crédit photo S. Richard

Une fois que c’est fait, ils doivent retrouver l’endroit (marqueur) où se trouve leur maison sur la maquette. Une fois que c’est trouvé, l’élève y colle sa maison. J’anime la discussion tout au long de l’activité en amenant les élèves à commenter l’emplacement des maisons les unes par rapport aux autres ou par rapport à l’école ou les autres éléments présents sur la carte.

 

Les élèves ont bien travaillé et sont très fiers du résultat final, la maquette est superbe!

 

Période 5 : Causerie – analyse de la maquette

Je n’ai pas eu le temps de faire cette partie de l’activité durant mon stage. La maquette est installée au centre d’un cercle formé par les élèves, assis au sol ou sur leur chaise si c’est plus facile. On les questionne ensuite et c’est en observant la maquette qu’ils doivent répondre. Quel ami habite le plus proche de l’école? Quel ami habite le plus loin de l’école? Qui habite à côté de chez X? Qui habite en face de chez Y? Qui habite sur la rue N? Combien d’amis habitent sur la rue N? Qui habite près d’un parc? De tel ou tel commerce?

 


J’avais bien d’autres activités en tête pour mon stage, mais je n’ai pas eu le temps de les présenter aux élèves. Je les garde précieusement pour mon prochain stage au premier cycle ou une future journée de suppléance!